Survivre ensemble
Des récits pour comprendre l’énigme du lien social
- Quand l’ordre vient d’en bas : la leçon oubliée d’Attica13 septembre 1971. L’air est saturé de gaz lacrymogène. Des hélicoptères survolent la prison d’Attica, dans l’État de New York. En quelques minutes, des tirs résonnent. Des cris, des balles, des corps. 43 morts, dont 29 détenus et 10 otages civils, tués… par la police.
- Tirer au sort pour survivre : l’ultime loterie de l’EssexNovembre 1820. En plein Pacifique, un cachalot heurte un navire baleinier américain : l’Essex. L’équipage se réfugie sur 3 chaloupes avec quelques vivres. Pendant plus de 90 jours, ils dérivent au large, confrontés à la soif, à la faim, à la mort lente.
- Pompéi : mourir à sa place24 août de l’an 79 après J.-C. Le Vésuve explose. En quelques heures, la ville de Pompéi est ensevelie sous les cendres. Une société tout entière figée dans son mouvement, stoppée net dans ses gestes quotidiens.
- Gander : la fraternité sans consignes11 septembre 2001. Les États-Unis ferment leur espace aérien. 38 avions sont déroutés vers une ville canadienne : Gander. En quelques heures, cette ville de 9 000 habitants accueille 7 000 passagers. Pas de plan, pas d’instructions mais la démonstration qu’une société peut générer de la solidarité spontanée.
- Batavia : l’enfer, c’est l’Homme sans frein1629. Le navire Batavia fait naufrage au large de l’Australie. Une centaine de survivants trouvent refuge sur une île aride. Le commandant part chercher du secours. Sur place, le second prend le pouvoir. Il installe une tyrannie et fait assassiner les femmes et les enfants. Quand les secours arrivent, il ne reste qu’un champ de ruines.
- Sous le sable, la dignité : les oubliés du camp de BayoEn plein Sahara, entre 1941 et 1944, un camp militaire français enferme 2000 soldats africains. Ils ne sont ni prisonniers de guerre, ni déserteurs, ni ennemis. Ils sont tirailleurs de l’armée française, faits prisonniers par les nazis puis livrés au régime de Vichy, qui les déporte dans le sud algérien.
- L’altitude du désespoir : quand la faim redéfinit le lien social1972. Un avion s’écrase dans la cordillère des Andes. L’altitude : 3 600 mètres. Le froid : glacial. Les secours : introuvables. Pendant 72 jours, les survivants vont s’organiser. Pour survivre, franchir une frontière morale : manger les corps de leurs camarades morts.
- Quand l’obéissance tue : le drame oublié de l’expédition Franklin1845. 2 navires quittent l’Angleterre pour percer un des derniers mystères de la planète : découvrir le passage qui relierait l’Atlantique au Pacifique par le nord du Canada. À leur bord, 129 hommes. 3 ans plus tard, il ne reste rien. Ou presque : quelques os rongés, des lettres figées dans la glace, des traces de cannibalisme.
- Survivre sans État : la microsociété naufragée de Clipperton1917, au milieu du Pacifique. Sur un confetti volcanique cerné de requins, s’achève un huis clos tragique. Sur l’île de Clipperton, une centaine de personnes ont tenté de survivre pendant 3 ans, coupée du monde. Ce qui devait être un poste avancé de souveraineté se transforme en cauchemar. Famine, tyrannie, meurtres : la micro-société s’effondre.
10 histoires vraies, 10 situations-limites, 10 analyses anthropologiques pour penser ce qui nous relie quand tout vacille








